Première guerre mondiale, soldats revenus du conflit

Biographie de MULLER Fernand, Rémy
MULLER Fernand, Rémy est né à Pleuvezain, le 03 octobre 1896. Il est le fils de Joseph (27 ans) manœuvre et de BEGIN Marie Mathilde (37 ans). Au conseil de révision, il est aide de culture à Pleuvezain, aux cheveux châtains, mesure 1m60 et a les yeux gris.

Il vient travailler à Maconcourt à la ferme de JENDARME Auguste, comme aide de culture. Lorsque la guerre éclate, le 02.08.1914, Fernand est encore trop jeune, mais le 08 avril 1915, à 18 ans ½, le voilà incorporé au 44ème bataillon de chasseurs à pieds de Brienne le Château (10).C’est 293 000 jeunes qui sont incorporés en même temps dans toutes les casernes de France, soit un taux d’aptes de plus de 93%. Devant ces chiffres, il est difficile de passer à côté, mais ce n’est pas dans l’esprit dans cette France du tout neuf 20ème siècle. On est fier d’aller se battre pour la patrie, même de mourir pour elle. Après 1 an de classe, le voilà prêt pour le front en ce 10 avril 1916, il est affecté à la 8ème compagnie. Il se retrouve à Verdun, pour peu de temps, car son bataillon fait mouvement sur la Somme de mai à décembre. Début 17, Fernand qui se trouve dans l’Aisne, à Coucy, est blessé le 25.03. Ce jour-là, pas moins de 1500 obus tombent sur le bataillon. Un éclat d’obus le touche sur la face de la main gauche.

   - Une première citation pour notre soldat, en date du 20.07.1917 à l’ordre du bataillon :
« Travaillant à la construction d’une tranchée au moment de l’attaque du 08.07.1917, débordé par l’ennemi a réussi à s’échapper et est venu se remettre immédiatement à la disposition de la compagnie de soutien. A pris part ensuite à la contre-attaque».

Un mois de convalescence, il revient à son régiment et apprend qu’il est muté au 42ème bataillon de chasseurs à pieds de Troyes (10). Les bataillons et régiments massacrés sont reconstitués, dissous, recréés. C’est donc chose courante que passer d’un régiment à un autre. Mais Fernand est toujours au même endroit.

   - Une seconde citation pour Fernand, en date du 28.11.1917 à l’ordre du bataillon :
« Brave chasseur, a pris part le 24.09.1917 comme volontaire, à une reconnaissance offensive qui a ramené dans nos lignes, un officier prisonnier ».

En fin d’année, il part pour le Vieil Armand en Alsace. Début 1918, il revient dans la Somme.

   - Une troisième citation à l’ordre de la brigade en date du 21.04.1918 :
« Chasseur brave et courageux, le 30.03.1918, alors que les positions occupées par la compagnie étaient violemment attaquées par un ennemi très supérieur en nombre, a lutté jusqu’au bout, contribuant par son exemple, à soutenir le moral de ses camarades ».

Le 42ème B.C.P se rend dans l’été au Violu (88), Fernand est nommé 1ère classe, le 10.07.1918.

   - Et une quatrième et dernière citation à l’ordre de la division, en date du 31.08.1918 :
« Chasseur d’élite volontaire pour toutes les missions périlleuses, a participé à plusieurs reconnaissances délicates, montrant toujours le plus grand courage et le plus bel esprit de sacrifice ».

Fernand finit la guerre en Belgique. Il est démobilisé le 28 août 1919 et renvoyé dans ses foyers. Il se retire à Aroffe et s’y marie le 08.01.1924 avec GAVARD Marie Cécile (1894). Un fils Robert nait en 1925, puis un autre Jean en 1929 et une fille Madeleine en 1930. Fernand est maintenant garde champêtre à Aroffe.

La seconde guerre mondiale éclate, Fernand est mobilisé le 28.10.1939 à la 23ème section d’infirmiers. Le 01.12.1943, Fernand en a définitivement terminé avec la tenue militaire. Une blessure, 4 citations, la distinction de première classe, un courage et une abnégation totale amènent des récompenses méritées.
Chevalier de la Légion d’Honneur
par décret du 23.02.1961
Médaille Militaire
par décret du 25.07.1929
Croix de guerre 14-18
3 étoiles de bronze et
1 étoile d'argent
Fernand s’éteint le 18.11.1966 à Neuchâteau, à l’âge de 70 ans, tout juste.
Webmestre : Didier Duval
Créé : 29 Mars 2018
Dernière mise à jour le 30/04/2018 à 20:00
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