Première guerre mondiale, soldats revenus du conflit

Biographie de VOILQUIN Jean
VOILQUIN Jean est né le 21 novembre 1892 à Epinal, au 11, rue des jardiniers. Second enfant d'une fratrie de 3, il est le fils de Pierre (35 ans), professeur des collèges à Epinal et de Marie-Marthe Poirot (29 ans), professeur à l’école normale des institutrices à Epinal. Je mentionne que Marthe est la fille de Florence Rolin et de Pierre, Charles Poirot (instituteur à Maconcourt). Son frère, Pierre, né en 1890, décèdera en 1906. Sa soeur, Yvonne, naîtra en 1903 et décèdera en 1969. Bien que né à Epinal, Jean effectue son conseil de révision à Roubaix (59) où il est étudiant en lettres. Il mesure 1 m 75, a les cheveux châtains et les yeux bleus. Jean peut bénéficier d’un sursis d’incorporation en raison de ses études, il refuse ce sursis.

Il est incorporé le 09 octobre 1913, pour effectuer son service militaire, au 110ème régiment d’infanterie -3ème compagnie-de Bergues (59). La guerre éclate, Jean est donc sous les drapeaux. Son régiment se bat en Belgique pendant l’année 1914. En 1915, il se trouve en Champagne, puis la Meuse (les Eparges) et l’Aisne.

1916, fatalement et tous les régiments y passeront : c’est Verdun. Puis l’Aisne et la Somme, où le 23.09.1916, Jean est cité à l’ordre du régiment.

« Excellent agent de liaison depuis le début de la campagne a toujours fait preuve d’une initiative remarquable et d’une bravoure admirable ». Attribution de la croix de guerre 14/18. Jean est nommé caporal le 18.10.1916. En 1917, Jean est en Champagne, dans l’Aisne et part pour les Flandres. Le 07.08.1917, il est blessé sur l’Yser à Boezinge, près d’Ypres, en Belgique. En effet, Jean est touché par des éclats d’obus au poignet droit et moins sérieusement au poignet gauche. Jean est convalescent chez madame ROLIN à MACONCOURT (une tante sans doute). Il passe sergent le 18.11.1917.

1918, dernière année de cette grande guerre, Jean revient dans l’Aisne et dans l’été, le 05.08.1918, il est promu sous-lieutenant. La guerre se termine, pour Jean et son régiment, en Alsace, en ce 11.11.1918. Jean a fait campagne contre l’Allemagne du 02.08.1914 au 13.03.1919.

En 1920, comme sous-lieutenant de réserve, il passe au 127ème régiment d’infanterie de Valenciennes (59). Année 1920, où Jean est nommé lecteur à l’université de Iasi (Roumanie). Auparavant, il se marie à Tourcoing (59), le 22 juillet, la veille du départ pour la Roumanie à PROT Marcelle, née à BOURGES (18), le 27.10.1895.

1923, Jean est versé au 66ème régiment d’infanterie de Tours, mais dissous la même année. Jean est donc rattaché au 43ème régiment d’infanterie de Lille(59).

1924, Jean est promu lieutenant de réserve et il revient en France en 1925, pour exercer à Douai (59).

Un fils Jean-Pierre nait le 30.08.1928 (décédé le 14.10.2009).

Le 21.12.1929, la famille VOILQUIN arrive à Suresnes (Seine (75)) aujourd’hui Hauts-de-Seine (92).

Le 13.03.1933, Jean est fait chevalier de la légion d’honneur.

Le 19.06.1936 jean est promu capitaine de réserve. La famille Voilquin part habiter 8, square du Port Royal à Paris 13ème. Jean enseigne au lycée St Louis à Paris, comme professeur.

Jean est rappelé à l’activité le 02.09.1939, à la compagnie d’appui du 3ème bataillon du 33ème régiment d’infanterie d’Arras (62). Evacué sur l’A.M.A le 22.02.1940. Admis à l’hôpital de Langres le 28.02.1940. Jean souffre d’endocardite et de tachycardie. Proposé pour la radiation des cadres par la commission de réforme de Langres du 07.03.1940. Congé de convalescence de 30 jours valable du 11.03. au 09.04.1940. Prolongation illimitée de congé en attendant la décision ministérielle proposée par le service de santé de la place de Paris, à la suite d’une visite et contre visite passée le 08.04.1940.

Il décède à Paris le 28.04.1942, d’un arrêt cardiaque. En 1943, madame VOILQUIN demande à toucher la pension de veuve de guerre, et que son fils Jean-Pierre devienne « pupille de la nation ». Madame VOILQUIN fait état que son mari a eu froid durant l’hiver 1940 et mentionne que si elle détenait un papier qui stipule que son mari « est mort pour la France », elle deviendrait veuve de guerre. La commission consultative médicale déclare que la maladie cause du décès de Jean Voilquin est imputable au service par présomption mais qu’elle ne peut être considérée comme contractée en service.

A ce jour, aucun document ne fait état de la mention « Mort pour la France », pour Jean Voilquin, tenant compte que ses problèmes de santé n’ont pas été contractés en service.

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Chevalier de la Légion d’Honneur
par décret du 13.03.1933
Croix de guerre Interalliée Commémorative de la guerre 14-18 Médaille des blessés
Webmestre : Didier Duval
Créé : 01 Septembre 2018
Dernière mise à jour le 20/10/2020 à 20:00
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