Première guerre mondiale, soldats "Morts pour la France"

Biographie de DRAPIER Marie Auguste Léon
DRAPIER Marie Auguste Léon est né à Maconcourt le 16.04.1883 Il est le fils de Marie Amédé Eugéne Léon DRAPIER qui s'est marié en 1877 avec Claire Elise Amélie Macuson. Les origines de la famille DRAPIER sont diverses. Le papa d'Auguste Léon est né à Vroville mais est cultivateur à Removille. Mais le grand-père d'Auguste est lui commis percepteur. Quant à la famille MACUSON, Claire est née à Pargny sous Mureau, mais ses parents vivent à Maconcourt.
Auguste Léon aura deux soeurs : Marie Amélie Eugénie 1878 et Marie Mathilde en 1887.

Auguste Léon se marie en 1910 avec Solange Eulay à Oelleville. Une petite fille née le 17 mars 1914 : Paulette.
Auguste Léon se trouve mobilisé dès le 02 août 1914 avec la réserve soit 2 200 000 hommes et part à l'âge de 31 ans. On imagine ce que peut-être de laisser tout ce petit monde pour partir au 169° régiment d'infanterie à Toul. Le régiment a pour mission de protéger la garnison de Toul. Dès septembre, les combats se fixent à Bois le Prêtre (Priesterwald pour les Allemands) et ce à quelques kilomètres de Pont à Mousson. . Le 169 ° R.I doit empêcher l'ennemi de progresser sur Paris et ainsi de ne pas faire échouer la ruée des taxis de la Marne qui font fixer l'invasion allemande. Notre 2° classe Drapier va ainsi conquérir avec ses camarades, du régiment, le surnom de « Les loups », par les allemands, c'est dire. Car le combat se déroule à la grenade, de tranchée à tranchée, c'est souvent du corps à corps qui fera 7000 morts de part et d'autre. Auguste connaîtra le premier anniversaire de sa fille mais deux jours avant le sien, le 14 avril 1915, il perdra la vie à Bois le Prêtre.

La journée débute par des tirs d'artillerie, laissant présager une attaque de l'infanterie. Les canons tonnent ainsi de 13 h 55 à 14 h 20, pour s'arrêter 5 minutes et repartir de plus belle jusque 14 heures 40. Le 169° R.I part alors à l'attaque mais se fait cueillir par l'artillerie et la fusillade allemande. Les lignes téléphoniques sont coupées. A 15 heures 30, un premier compte rendu fait état de l'échec de l'attaque française. Pire aucun objectif fixé n'est atteint. A 17 heures, les allemands envoient des torpilles qui détruisent boyaux, tranchées et parapets, semant le désordre chez nos français. Des hommes sont enterrés. Puis pendant la nuit le 169 remet çà, repart à l'attaque répare ses positions et fait 11 prisonniers.
Et lorsque l'on sait que le 4 juillet 1915, les allemands reprendront la totalité du terrain qu'avait conquit les français, alors à quoi bon tous ces morts. Ce n'est que le 13 septembre 1918, que le secteur sera à nouveau reconquis et ce par les américains venus avec le général Pershing. Ce sera le saillant de Saint Mihiel.

C'est ainsi que les américains s'acquittaient de la dette contractée envers les français et le général Lafayette venu lutter pour la guerre d'indépendance en 1777. « Lafayette nous voici ».

Auguste Léon laisse ainsi une veuve, elles seront 600 000 et une petite orpheline s'ajoutant au 986 000 autres et qui va toucher une pension de veuve de guerre, de 563 francs par an (environ 40 euros par mois d'aujourd'hui : le prix d'une vie....). Cette pension varie en fonction du grade du défunt. Il est en outre prévu que les veuves peuvent être aidées pour le financement d'une machine à coudre ou de frais médicaux.

Nul ne sait où est inhumé Auguste Léon. L’inhumation se fait quand elle peut dans des conditions difficiles, une simple croix indiquant le nom – le prénom et le n° de l’unité avec parfois la date de la mort.
Ces cimetières provisoires ont pour certains été chamboulés par les bombardements rendant difficile l’identification des corps - lors de leurs exhumations. C'est ainsi qu'il est estimé à 40% ces poilus sans sépultures. Des corps ne peuvent être transportés immédiatement hors des champs de batailles, en raison des attaques et bombardements incessants.


Le régiment obtient la fourragère aux couleurs de la médaille militaire le 29.11.1918 pour avoir eu 5 citations.
Auguste Léon lui recevra à titre posthume la médaille militaire et la croix de guerre.
Il ne sera transcrit qu'en 1920, sur les registres de la commune de Maconcourt suite à une décision du tribunal d'instance de Neufchâteau du 04 novembre 1920.
Médaille militaire Fourragère aux couleurs de la croix de guerre Croix de guerre
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Créé : 08 Novembre 2010
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